je kiffe ce film
L'ado.
L'agitation, le désir, la volonté, l'abandon, la lassitude, la conquête, il n'est pas un sentiment qui ne se fasse fort dans leur tête et dans leur corps, c'est fascinant et j'avais oublié à quel point cet âge se fait océan d'émotions.
Dans ma curiosité j'ai enfin vu LOL, que mes élèves revendiquent comme le film qui les a compris (du temps de l'Algérie, c'était de Gaulle, bon d'accord, je m'adapte), qui parle le mieux d'eux.
J'ai ri deux fois.
Mais tout cela n'était qu'une blague et heureusement toutes les mamans ne se passent pas un joint pour oublier que leurs enfants débloquent.
J'ai poussé mon étude la bestiole adolescente jusqu'à voir MA PREMIERE FOIS. Version province: comment prendre l'autoroute pour contourner la ville en 3 minutes et se retrouver au géant-ciné, toujours un peu bizarre.
Une merveille et un éblouissement. Une fable (crédible) pour laisser le coeur réveiller dans ce film ses premières sensations passées, se rappeler du début de nos amours à la façon d'un début de concert. C'est à la fois drôle et doux, plein de poésie et de féerie, de larmes et de doutes, une force qui surgit dans la dernière salve de l'adolescence et qui fat de cette chair et de cet esprit un adulte.
L'histoire est crédible, elle pourrait être vraie, mais elle peut aussi être un conte symbolique qui raconte le coeur dans son premier émoi. Et on se souvient. Que notre premier élan était loin d'être bestial, qu'il avait cette jolie flèche de pureté, une envie de rendre la vie belle et lumineuse et qu'on a grandi.
Et tout cela dans le secret des coeurs, de celui qui verse un baume sur une page parfois trop brutalement tournée.
C'est comme cela que j'ai aimé MA PREMIERE FOIS.