sport en province
vous en avez rêvé mais cette annonce vous en a coupé le souffle.
c'est l'évènement de la rentrée provinciale et commerciale.
J'en sens certaines larguées. Il est pourtant indispensable dans nos contrées reculées de suivre l'actualité sous peine de rapidement tomber dans le syndrome de la soupe aux choux. Un être arriéré objet de curiosité. Le vrai provincial.
A Paris l'info suit les gens, en Province, les gens suivent l'info. Et à coups de 20 heures et non de 20 minutes.
Donc un sujet de plus dans les dîners bourgeois, entre la méthode syllabique et la marque de tondeuse.A condition que ces messieurs formatés à la ségrégation ssexuelle, parqués dans un coin, tétanisés par les conversations de tricots, effrayés comme à 20 ans à l'idée de parler à une fille, ne nous volent pas le sujet.
car le rugby c'est avant tout un sujet de femmes. Une vengeance sur canapé. La revanche de madame, mèche tombante, bourrelet de grossesse, hantée par le mythe de la pulpeuse blonde, fraiche mais forcément vulgaire.
des beauxmales. des costauds. ceux qui seront vachement forts à la récré. qui se battront pour nous. Oui, vive le rugby vu et maté par des filles! Le seul sport collectif où il est bon d'être larguée car même bichon n'y comprend rien, on n'aura donc pas l'air débile. Meme la règle impossible du hors-jeu a changé récemment.
on va pouvoir se concentrer sur l'essentiel: le physique. L'intensité de la matière. On va s'envoyer 100 kilos par dondon de malitude.
Précision. En pensée.