des mamans
après-midi télé.
j'ai visionné le reportage de Zone Interdite, sur les mamans au bord de la crise de nerfs.
d'accord des cas extrêmes.
une maman en dépression post-partum, après son premier, et depuis deux ans, une maman anorexique avec droit de visite réduit, une maman en prison et un fils handicapé par son geste violent, ce cas hallucinant de maman américaine impeccable et assassine malgré elle.
des situations affreuses et impressionnantes, dont les débuts parleront à toutes les mamans:
le manque d'instinct maternel, l'épuisement, l'envie de sauver sa peau plutot que celle de ses propres petits, le besoin de se ressourcer et surtout cette immense culpabilité.
C'est probablement ce qui m'a le plus touchée, se sentir coupable de pas faire du pain maison, des menus équilibrés, de ne pas toujours surveiller les devoirs du soir, le brossage des dents, le linge changé chaque jour, l'écoute, l'attention, des premiers pas du matin aux derniers calins du soir.
La culpabilité de ne pas sourire à son devoir de mère, même les dents serrées, de ne même pas rire jaune devant la pile de repassage, les courses, les conduites innombrables, les kilomètres parcourus en compagnie singulière de France Info.
Des gouttes d'eau dans cette course contre ce sentiment sinueux et insinuant, des moments à soi, cinq secondes pour s'épiler, se maquiller, se laver, se faire belle, cinq secondes pendant lesquelles à travers la porte pleure un petit, hurlent les frères et soeurs, la bagarre traditionnelle du playmo.
Je me suis dit aujourd'hui, et juste aujourd'hui, que cela devait s'arrêter quelques heures, pour voir que cela faisait de déculpabiliser.
Je suis une bonne mère mais je ne suis pas toute puissante. à recopier 18 fois et par enfant.