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l'amie de province
1 février 2012

se sentir penser

J'essaye de toutes mes forces de ne pas mettre les gens dans des catégories comme on range les caleçons et les chaussettes de monsieur avec amour et détermination à ne rien mélanger.

Mais j'adore théoriser sur les gens et élaborer des concepts trop flous.

Les clichés rassurent, ils permettent à notre pensée vieillissante, de civilisation qui décline, de s'accrocher aux dernières lueurs d'un chateau en ruines. en rangeant les gens, il semble à nos esprits qu'ils rangent leurs pensées comme autant de pensées poussiéreuses qui attendent leur dernière heure.

Mais les clichés ne permettent pas à notre pensée de se régénérer, ils figent, ils glacent, ils calfeutrent de peur de nouveauté l'esprit trop vagabond.

A l'heure où l'on célèbre la bohème, son bourgeois, sa poésie, sa première dame de France posant l'an dernier pieds nus pour montrer à quel point elle se sent libre, on pointe comme une curiosité exotique et truculente, la moindre divergence.

On passe à la télé, parce qu'on est catho, parce qu'on est une famille nombreuse, parce qu'on est maman à 12 ans, parce qu'on part vivre au fin fond du Larzac. Tout sur le même plan celui de la bizarrerie, celle de ne pas avoir une famille avec un petit garçon et une petite fille et d'avoir deux parents qui travaillent, dans un appartement moderne et tout blanc.
J'aime la télé, pour le beau, le drole, le bête, le politique. Mais je n'aime pas l'idée qu'à tout moment mon choix peut faire partie de ces choses que l'on pointe du doigt. J'aime les reportages sur l'armée, j'ai horreur des reportages sur les familles nombreuses. J'aime parler de mon choix mais je n'aime pas qu'on parle de moi en disant "celle qui a sept enfants".

J'ai un nom à moi.

Que se passe-t-il si on laisse nos clichés de coté?

On regarde l'autre tel qu'il est. Une source d'enrichissement et d'émerveillement. C'est tellement reposant, de laisser notre esprit vagabonder, sur un schéma qui n'est plus le notre, le voir partir vers des pensées qui ne sont pas les notres, comme des paysages qu'on n'avait jamais songé à contempler.

Et on se surprend à aimer l'autre pour ce qu'il EST.

6

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Commentaires
A
j'aime ton post...
L
Moi j'adore mettre les gens dans des cases, c'est ce que je préfère. Sinon je m'égare et je perds du temps. Donc par exemple une meuf avec un serre-tête BIM !classée coinçée du cul (mais non ! je t'asure !! elle peut être assez délire comme minette !!). Appellez moi quand vous avez un problème de cases : je suis la reine de l'échiquier.
V
Et le pire je dirais c'est la famille votre famille qui vous "case" sans vous connaitre! Ou les gens qui jugent vos croyances san tenter de comprendre. Je m'en moque de ced que croit les autres, j'essaye de les prendre tel qu'ils/elles sont avec leurs creux et leurs bosses. Et oui certainement parfois je juge car après tout ne suis je pas qu'un être humain?
M
Quel message vrai! Parfois j'en ai tout simplement marre de me battre contre les étiquettes que les gens nous donnent. Alors parfois je réponds, je me défends et puis d'autres fois je me tais et attends simplement qu'ils se taisent pour passer à un sujet plus neutre. Là où nous habitons nous n'avons pas beaucoup de choix sur notre entourage alors on fait.
R
Tellement vrai. L'autre jour j'arrive au boulot et une éducatrice du service me dit "oh là là, t'es bien habillée ! On croirait un médecin". Je suis restée sur le cu* !! Si tous les médecins s'habillaient bien ça se saurait...Dans le service ils ne s'habillent pas particulièrement bien. Et parce que je suis secrétaire je devrais être habillée comme un sac ???!!! ou sans goût ???!! En plus, une infirmière m'a fait la même remarque l'autre jour. Heureusement que je n'ai pas embrayé sur les préjugés et les clichés qu'ont certains sur les infirmières. ça lui aurait plu moyen.
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