je suis bien-heureuse

29 août 2011

j'ai passé un merveilleux week-end. globalement ça ne va pas changer votre vie et on va crier au remplissage dans la marge de ce billet.

je pourrai rajouter qu'il s'est passé à Paris. Là d'emblée ça dérape. On relance l'éternel débat moi j'aime le bitume encrassé meunon la terre fraiche ça me colle à la peau.

on va trancher dans le lard, cette expression étant évidemment à prendre au sens figuré: du vin, du Paris, des amis, c'est bon, non?

du vin, bon ça sent le réchauffé, vous commencez à me connaitre. Je précise pour éviter la DASSauxfesses AVEC MODERATION. c'est fait, je l'ai dit, j'aurai la paix.

du Paris, quoiqu'on en dise, c'est beau. POINT.

des amis. oui d'accord vous aussi vous êtes mes amis. mais là je vous parle de mes vieux amis, ceux qui me connaissaient avant vous. en gros ceux que je ne veux pas vous présenter sinon c'est la merde complète.

des amis délicieux.

ceux avec qui on pose tout: ses valises, sesfesses, ses répliques en préfabriqué, sa soupe à la grimace, son sketch, sa propre mise en scène quotidienne. On est soi-même dans ce qu'on peut être d'extraordinaire ou de pathétique.
ceux avec qui on commence une phrase et elle se termine dans la bouche de l'autre, et dans le même temps on s'en étonne encore.

Il faut toujours garder avec ses amis une part de mystère, elle permet de prolonger la conversation d'une fois sur l'autre, d'y repenser, de se permettre une fois de plus de ne pas reconnaitre qu'on a tort.

Après ça il reste le silence des coeurs, une félicité qui dure (probablement le fait de cuver son vin aussi), des pensées différentes qui dilatent bien au-delà d'une petite ville de province.

Et pour finir ce billet comme une dissertation qui a l'air instruit, une citation de Charles Péguy (la classe):

Heureux deux amis qui s'aiment assez pour savoir se taire ensemble.